Sacrifice à la lune

SEDGWICK Marcus

Blessed, 2073. Erik doit réaliser un reportage sur cette île du Grand Nord où, dit-on, on vit éternellement, où ne courent pas d’enfants, et sur une boisson tirée d’une fleur qui y prospère. Guidé par Merle, rencontrée sur le ferry, il découvre l’île, dont la partie ouest est interdite. Des  champs d’orchidées-dragon, une table de pierre dédiée au sacrifice… où il perd la vie. On remonte peu à peu le temps à la suite d’Erik et de Merle qui se croisent —  mère et fils, frère et soeur. Sept lunes où se succèdent des faits étranges, dont les origines se perdent dans les coutumes anciennes les plus rudes.

Saisi dès l’abord par une impression de déjà vu, Erik glisse de séquences en séquences, ponctuées de noms qui changent à peine : Erik/Eirikr, Merle/Melle, Blessed/Bloed. Des éléments récurrents —  un lièvre, qui resurgit en pendentif ou en jouet, une expression reprise comme un leitmotiv —  n’éclairent le mystère qu’à la toute fin. L’origine d’un rituel sanglant dans la société viking enfin dévoilée donne alors l’envie de relire l’histoire à l’envers. Le romantisme de cette romance d’amour et de mort, avec son décor de lande, son breuvage, évoque Tristan et Yseult. Le récit est soutendu par un vrai suspense grâce à l’originalité de sa construction. Envoûtant. Ados et Adultes.