Rouille

SOULAS Florianne

Paris 1897 version steampunk. À l’abri du « dĂŽme » les riches vivent des profits tirĂ©s des nouveaux matĂ©riaux venus, entre autre, de la Lune. Dans les « mĂ©cabourgs », les autres connaissent les affres de toutes les misĂšres. Violante -alias Duchesse- se prostitue depuis trois ans pour survivre, or elle ressent au fond d’elle-mĂȘme que cet Ă©tat ne correspond pas Ă  sa vie d’avant dont elle a tout oubliĂ©. Disparitions et meurtres submergent la ville, tous liĂ©s Ă  l’apparition d’une substance mortelle : la Rouille. C’est alors que Violante, dĂ©cidĂ©e Ă  ne plus subir, fait la connaissance du Comte de Vaulnay. L’auteure situe son premier roman dans son monde de prĂ©dilection oĂč l’uchronie (Ă©volution imaginaire de l’Histoire) lui autorise Ă©trangetĂ©, non conformisme, et mĂȘme un certain cynisme. La peinture qu’elle fait d’une ville scindĂ©e en deux mondes opposĂ©s qui s’ignorent est d’un rĂ©alisme amer. Personnage fort, Violante doit jouer sans ĂȘtre jouĂ©e. On la suit (avec un peu de lenteur au dĂ©but) dans sa quĂȘte d’identitĂ©, frĂŽlant mille dangers dans ces bas-fonds parfois sanglants oĂč il ne fait pas bon vivre et encore moins mourir. (M.-F.L.-G. et R.F.)