Rincez-moi, s.v.p. (Kinky & Cosy ; 2.)

NIX

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Trois strips de trois vignettes par page racontent les déplorables exploits des jumelles et de leur entourage. Les robes rouges et les cheveux blonds de Kinky et Cosy éclatent dans un dessin caricatural aux couleurs travaillées. Identiques aux lunettes près, les deux affreuses jojottes se moquent du physique des gens, n’étudient guère que le programme des feuilletons télévisés et font le désespoir de leur mère, qui renierait volontiers sa progéniture et un mari embusqué derrière son journal. Un agent pas très fûté et un professeur que l’état de guerre dans l’école – et les deux soeurs – conduisent à tout bout de champ au bord du suicide, complètent cette galerie avec un magnat particulièrement cynique. 

Politiquement incorrectes et drôles, ces histoires courtes retracent la vie – en armes – à l’école, un tour du monde fabulé, la chambre chroniquement en désordre, la ville à feu et à sang ou le chantier en folie. Un univers déjanté et surréaliste où les jeux éducatifs poussent au crime et les ordinateurs à la dépression. Démineur daltonien, patron pour qui faire le pont veut dire quelque chose, ou Saint Nicolas pas très catholique : l’image prend le texte au pied de la lettre et l’auteur, dépassé, sombre dans une page façon roman-photo. À partir de 14 ans et bien au-delà.