Tout baigne. (Rat’s ; 8.)

PTILUC

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Entassés à bord de caravelles de fortune, les rats regardent pendre les voiles de leurs bateaux encalminés. L’inaction portant à l’agressivité, on vire le poète, charge inutile. Les crapauds, à l’aise dans leur élément, tentent de reprendre l’avantage en pratiquant une collaboration interespèces effrénée : vers et insectes en font les frais, mais les rats ripostent par la récupération. Et l’île est toujours loin…

Les personnages ont une fois de plus perdu le nord et s’égarent en considérations (de comptoir) démocratiques et philosophiques sur l’art et le pouvoir, avec la verdeur de langage dont ils sont coutumiers. L’art donnerait-il des ailes aux masses ?  Surgit alors Marinette, la fille du chef, prête à faire don de son corps à la cause, qui reprend la situation en main à grand renfort de discours tonitruants et de basse démagogie. Redevenus stupides, voilà les rats à nouveau à leur point de départ : dans l’eau et loin du but ! Un album paillard et rigolard pour grands adolescents et adultes.