Requiem (Notre mère la guerre)

KRIS, MAËL

1935. Alors qu’il va mourir dans son village du Lot-et-Garonne, Roland Vialatte, un gendarme retraité, ancien combattant de la guerre de 14-18, doit confesser le drame qui le hante au soir de sa vie. Durant la Grande Guerre, il a enquêté sur cinq crimes de femmes commis sur le front. Chaque fois, le meurtrier a laissé près de sa victime une lettre d’adieu. Dans l’enfer du front sous les bombes, au milieu des combats et des morts, l’enquête s’avère difficile. Ce n’est que le jour de l’armistice, lorsque les cloches sonnent la fin de cette boucherie que Vialatte découvre la vérité… et quelle vérité : cruelle, impitoyable, douloureuse.

 Requiem est le quatrième opus de la série Notre mère la Guerre. L’énigme policière imaginée par Kris, au demeurant bien menée, est un artifice pour s’immerger au coeur de ce conflit où les combattants ne sont que de la chair à canon n’ayant bien souvent que la peur, la souffrance et la mort pour compagnes, où les rescapés sont marqués à vie. Les aquarelles de Maël sont à la fois belles et terribles. Les visages sont taillés à la serpe, à l’image de la brutalité de la guerre. Cette série est incontournable, formidable livre d’histoire à méditer.