Renaissance (Grand Prix ; 1)

MARVANO

Hitler s’intĂ©resse Ă  la course automobile. Ce sport, ainsi que l’industrie automobile, peuvent ĂȘtre des outils parfaits de propagande pour le pays. Il suscite donc la rivalitĂ© des marques allemandes Mercedes et Auto Union soutenues par un certain Herr Porsche, et italiennes comme Alfa Romeo, Ferrari et Maserati de 1925 Ă  1934, tandis qu’il dĂ©cide de la fabrication de la Coccinelle, la Volswagen. Pendant que les bolides tournent et que les accidents rythment les courses, le nazisme avance inexorablement.

Marvano souhaitait certainement cĂ©lĂ©brer l’épopĂ©e des champions automobiles et les honorer en soulignant les risques qu’ils Ă©taient prĂȘts Ă  prendre sur les circuits pour accĂ©der Ă  la gloire. Les reconstitutions des voitures et des compĂ©titions sont rĂ©ussies. Mais, pour agrĂ©menter son rĂ©cit, il a voulu le placer dans le contexte historique allemand correspondant aux dĂ©buts de l’ascension de Hitler, contexte rĂ©sumant Ă  une Ă©numĂ©ration de grands prix et de noms de hĂ©ros du volant. Le lecteur peine Ă  se passionner pour les pĂ©ripĂ©ties de ces champions connus seulement des spĂ©cialistes et pour les dĂ©cisions d’un Hitler au visage souvent peu reconnaissable.