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Innocent Cinque, cinéaste désabusé, auteur méconnu de films sur l’absurdité de la vie, est écrasé par un autobus à deux étages dans les rues de Londres. En route pour l’éternité, il est accueilli par un curieux personnage, nommé Legrand-Trèshaux, qui n’est autre que le Créateur. Ce dernier a du mal à lui expliquer qu’il est mort et que l’au-delà a bien des charmes. Toutefois Innocent en doute et, malgré la perplexité du Trèshaux, il demande à revenir sur la terre et à recommencer.

Écrite dans un style alerte et sur un ton léger, cette fable fantaisiste et romantique aborde les thèmes métaphysiques du sens de l’existence, et de ce que l’on devient après la mort. Abordant les mêmes préoccupations et témoignant d’un même talent d’écriture, elle est bien plus distrayante que Putain d’Adèle (NB avril 2006). Si elle pâtit de certaines longueurs dans les dialogues entre créature et créateur, elle pose sur un ton badin bien des questions. Pour Pierre Vavasseur, journaliste au Parisien, qui signe son quatrième roman, l’humour est le seul remède au non-sens de l’existence.