Juste ciel

CHEVILLARD Éric

Juste ciel ! Albert Moindre, individu tristement banal, est mort, « dĂ©noyautĂ© » par une camionnette qui livrait dattes et olives. AccompagnĂ© d’une feue AmĂ©ricaine, postulante malchanceuse Ă  un titre de beautĂ© en 1931, il arpente l’au-delĂ . Quelques Ă©tapes dĂ»ment balisĂ©es Ă©maillent un parcours oĂč son esprit, agrĂ©ablement libre et lĂ©ger, transcende temps et lieux et s’en donne Ă  coeur joie pour agiter maintes questions que tout quidam se pose sur son passĂ© et le futur de ses fins derniĂšres. Tel est le thĂšme de la derniĂšre pochade d’Éric Chevillard, aussi farfelue (et dĂ©lectable pour les inconditionnels) que les prĂ©cĂ©dentes (Le DĂ©sordre Azerty, NB mars 2014). Sous une avalanche d’énumĂ©rations cocasses (un peu trop parfois), de jeux de mots qui caracolent au pied de la lettre ou ailleurs, pointent des rĂ©flexions pertinentes que l’on butine çà et lĂ . Dans ce flot de drĂŽlerie, d’humour et d’autodĂ©rision, quelques pĂ©pites Ă©mergent : le classement des hommes illustres partage sans conteste la palme avec le chou rouge quotidien ingurgitĂ© par l’auteur chez les bons pĂšres de sa jeunesse
 Ajoutons Ă  cela une chute en forme de pirouette, c’est du pur Chevillard, Ă  prendre ou Ă  laisser. (L.K. et B.Bo.)