Quelle n’est pas ma joie

GRØNDAHL Jens Christian

Ellinor vient de perdre son second mari, Georg. Dans une longue lettre Ă  Anna, sa meilleure amie, morte quarante ans plus tĂŽt, Elle Ă©voque leur amitiĂ© et le quatuor insĂ©parable qu’elles formaient avec leurs maris respectifs. Jusqu’à ce jour fatal oĂč Anna et Henning, Ă©poux d’Ellinor, ayant pĂ©ri dans une avalanche, Georg dĂ©couvre qu’ils Ă©taient amants. Ellinor refait sa vie avec Georg. Elle se remĂ©more aussi sa jeunesse, seule avec sa mĂšre, son pĂšre inconnu
     Jens Christian GrĂžndahl est bien connu pour ses analyses intimistes (Les portes de fer, NB avril 2016). Dans une langue trĂšs dĂ©licate, toute en nuances, une femme parle de coeur Ă  coeur Ă  celle qui n’est plus, qui fut sa plus proche amie, qui avait la chance d’ĂȘtre mĂšre contrairement Ă  elle, qui l’a trompĂ©e, mais Ă  laquelle elle redit combien elle l’aimait, admirait sa beautĂ©, et combien elle l’aime toujours malgrĂ© sa trahison. Naviguant entre passĂ© et prĂ©sent, la lettre plonge au plus profond des sentiments, amoureux, amicaux, maternels, et des relations humaines en gĂ©nĂ©ral. Un beau caractĂšre de femme qui ignore la jalousie. Une rĂ©flexion Ă©mouvante sur la vie, la mort, la solitude, le pardon. (V.A. et M.-N.P.)