Quand j’étais petit je voterai

LE ROY Boris

&

 

Amar se présente aux élections du délégué pour représenter les élèves au conseil de classe. Prétexte pour raconter, comme il pense et comme il parle, ses tribulations pour libérer le peuple des élèves. Cachot, son concurrent, représente l’ordre, veut fermer les portes aux élèves étrangers, reconduire à l’arrêt de bus ceux qui n’auraient pas leur carte. Or, Lune, la presque petite amie d’Amar, est une élève sans papiers qui arrive d’un pays lointain.

Sur le ton du pastiche, c’est la lutte des faibles contre les plus forts (violence, racisme, démission des grands). La caricature des adultes est  insolente et joyeuse mais le scénario tourne au délire loufoque. La grammaire est écornée, les jeux de mots se succèdent. L’auteur souhaite faire passer de façon parfois drôle des messages appuyés de civisme, de tolérance. Le lecteur de neuf-dix ans en retiendra-t-il quelque chose s’il va jusqu’au bout ?