Quand j’étais nietzschéen

LACROIX Alexandre

Découvrant à seize ans les oeuvres de Nietzsche, Alexandre s’affranchit des règles et des usages, sans quitter son univers lycéen. Les farces cruelles, les agressions gratuites, les expériences sexuelles tous azimuts, l’alcool le libèrent de la « morale d’esclave » vilipendée par le philosophe allemand, dont quelques citations ponctuent le roman. Dix ans après, revivant cet apprentissage, le héros n’est plus « nietzschéen », mais ne regrette rien.

 

Après De la supériorité des femmes (NB mars 2008), ce livre est le deuxième volet d’une trilogie autobiographique. Pour Alexandre Lacroix, rédacteur en chef de Philosophie Magazine, être nietzschéen à seize ans est un accès de fièvre bénéfique, même s’il réinvente ainsi un peu savamment sa crise d’adolescence… La description poético-anatomique des découvertes sexuelles d’Alexandre n’était a priori pas indispensable à un récit déjà riche en évocations d’un réalisme cruel et souvent pénible. Iconoclaste jusqu’au blasphème, ce roman d’initiation n’incite pas vraiment à la réflexion philosophique.