Portrait de la concubine.

LUGAN-DARDIGNA Anne-Marie

À vingt ans, Alexandre est troublĂ© dans son amour viril avec HĂ©phestion par l’exaltation qui le subjugue dans ses relations avec PanscapĂ©, jeune esclave que lui a offerte sa mĂšre Olympias. Il impose au peintre grec, Apelle, de peindre nue son envoĂ»tante maĂźtresse, malgrĂ© le dĂ©sespoir de celle-ci et la rĂ©ticence du peintre. Hostiles, au dĂ©part, le peintre et le modĂšle, au cours de longues sĂ©ances de pose, sentent grandir un sentiment amoureux qu’ils combattent mais qui n’Ă©chappe pas Ă  Alexandre : Ă©trange pouvoir de sĂ©duction de la beautĂ© fĂ©minine. À la mort de son pĂšre Philippe, assassinĂ© en 336, Alexandre est couronnĂ© roi de MacĂ©doine. Avant d’ĂȘtre emportĂ© par ses rĂȘves de conquĂȘte, il admire le chef-d’oeuvre d’Apelle qu’il emporte et par gratitude donne PanscapĂ© au peintre. Ce petit livre traite subtilement du pouvoir conjuguĂ© avec le dĂ©sir charnel, des Ă©mois d’Alexandre confrontĂ© avec l’enseignement d’Aristote, des craintes du peintre d’encourir la colĂšre du prince et finalement de la magnanimitĂ© ambiguĂ« de ce dernier devenu roi. Pudique, mais sensuel, ce rĂ©cit bien menĂ© excelle dans l’introspection nuancĂ©e.