Politique

HENRIC Jacques

& &

 

Jacques Henric adhère très jeune au PC pour « foutre en l’air ce vieux monde bourgeois ». Il devient enseignant de collège, débute parallèlement une carrière littéraire en écrivant dans la presse de gauche (l’Humanité, la revue Tel Quel…) puis devient essayiste, romancier. L’urgence et la foi en ses engagements littéraires, primant sur l’adhésion inconditionnelle au Parti, hâtent sa rupture avec ce dernier. En 1972, il rencontre Catherine Millet (auteur de La vie sexuelle de Catherine M.) et collabore à sa revue d’avant-garde Art Press.

 

Ce récit est double. C’est une autobiographie qui insiste sur les relations complexes entre politique et écriture et montre l’interférence entre mémoire, sexe et création. C’est aussi un pan de l’histoire littéraire française du XXe siècle mais où il est davantage question des coulisses de la littérature que de l’oeuvre en « acte ». Aragon, Ionesco, Duras, Barthes, Sollers, B.H.L et autres… sont là. Leurs engagements ou leurs revirements, leur héroïsme ou leur lâcheté, leurs amitiés, inimitiés, leurs pratiques… Jacques Henric s’en fait le rapporteur, le colporteur même. Vérités, rumeurs ? Une critique acerbe de ce monde, doublée d’un vindicatif règlement de comptes personnel.