Plan D

De nos jours, dans une RDA recomposée, Martin Wegener, officier de police du peuple est amené à enquêter sur le meurtre d’un vieil homme. Le mode opératoire du crime semble impliquer la Stasi, mais Martin a des doutes. Dans un pays où tout le monde se méfie de tout le monde, il va devoir faire équipe avec deux policiers d’Allemagne de l’Ouest. Situation politique et économique brûlante, fausses pistes, faux-semblants et trahisons sont autant d’embûches le chemin de Wegener vers la vérité. En ressuscitant une RDA disparue depuis plus de vingt ans, Simon Urban fait aussi revivre ses fantômes. Son premier roman est très bien documenté. L’ambiance glauque d’un Berlin triste et poussiéreux, où seuls l’alcool et le sexe peuvent servir de dérivatifs, est bien rendue. Les détails sont nombreux, de la qualité des voitures à celle des téléphones mobiles, mais la situation décrite est compliquée, les protagonistes très nombreux, et l’intrigue trop étirée. Ce récit foisonnant ressemble plus à une évocation critique, non dénuée d’humour, du régime politique de l’ex-Allemagne de l’Est – l’Ouest n’est, du reste, pas épargné non plus – qu’à un roman policier classique.