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S’appuyant sur des souvenirs plus ou moins précis, autant que sur le recueil de témoignages, Éric Rondepierre, artiste photographe, se livre à la difficile reconstitution de son douloureux passé. Après avoir vécu deux ans entre sa mère divorcée et son père veuf qui les quitte sans l’avoir légalement reconnu, l’enfant et sa mère, privés d’argent, sont acculés à des déménagements de plus en plus sordides. Jardins publics et salons de thé sont leurs seuls lieux de réjouissance. Vient pour le jeune garçon l’entrée à l’école avant d’être à onze ans conduit dans un établissement de l’Assistance publique où il reste sept ans.

Son récit est dépourvu de tout attendrissement sur soi-même. Une véritable partie documentaire s’y ajoute avec de longs développements sur l’Assistance publique à l’époque des années soixante. Une autobiographie intéressante et émouvante dans sa sobriété.