Personne sauf moi

Sur la plage, Einar décide de faire du bateau. Gilet de sauvetage enfilé il dénoue, tout seul précise-t-il, sous le regard admiratif de sa maman, l’amarre du canot pneumatique et se laisse flotter autour de sa maman pataugeant dans l’eau fraîche avec une amie. L’enfant commence alors son grand voyage sur la rivière, se faufile entre les arbres, traverse la ville, frôle le parc aquatique pour rejoindre une amie qui lui fait cadeau d’une graine, se lance dans les rapides…

Avec très peu de texte on suit, image par image, le voyage imaginaire de l’enfant, assoupi dans son canot. À chaque page du parcours un nouveau décor, un nouveau tableau, ponctue le suspense de l’aventure : quittant le ponton ensoleillé, on s’enfonce dans la sombre mangrove aux racines enlacées ; en longeant la ville à la circulation automobile intense on aperçoit dans une suite de petites vignettes l’intérieur des habitations ; puis les toboggans géants du parc. Cette promenade s’effectue sous le regard attentif de trois silhouettes protectrices, sauveteurs du jeune aventurier entraîné dans une chute d’eau. Une expédition au fil de l’eau, facile à se raconter seul dès trois ans. (A.T.)