Perdre le nord

PANURGIAS Basile

Après des débuts prometteurs, un écrivain parisien voit sa vie familiale et son projet artistique tomber dans le marasme et l’ennui. Lassée, sa femme danoise le quitte et repart vivre à Copenhague avec leur petite fille. À Bruxelles où il s’est installé pour des raisons économiques, il entame une liaison avec Sonia. Lorsque la jeune femme est convoitée par un grand éditeur parisien, il laisse courir car il a une autre idée en tête. Mais rien ne tourne comme prévu, ni pour lui, ni pour Sonia.  Comme déjà dans Le pinkie-pinkie (NB février 2006), Basile Panurgias met son écriture moderne au service d’un ton détaché et déroutant qu’il vaut mieux prendre au second degré pour ne pas s’agacer de la nonchalance de son héros-narrateur chahuté d’une galère à l’autre. Dans ce maelström sentimental et professionnel  tragi-comique, un seul repère, une seule issue : la littérature. La « vraie » littérature, classique, réconfortante, et la littérature d’aujourd’hui menacée d’industrialisation avec Internet, Amazon… L’auteur met au coeur de la fiction romanesque une réflexion autobiographique approfondie sur l’évolution des métiers du livre : écriture, édition, distribution. Un audacieux mélange des genres, partiellement réussi. (T.R. et A.Le.)