Pauline Viardot

BARBIER Patrick

Fille d’un tĂ©nor mondialement rĂ©putĂ©, soeur cadette de la cĂ©lĂšbre Malibran, Pauline vit dans la musique. Excellente pianiste, Ă©lĂšve de Liszt, elle s’oriente Ă  seize ans vers le chant, comme sa soeur morte prĂ©maturĂ©ment en 1836. GrĂące Ă  George Sand, elle Ă©pouse Louis Viardot. La France la boude ? Elle accepte des contrats en Allemagne, en Russie, en Angleterre. La renommĂ©e de la mezzo-soprano grandit, mĂȘme Ă  Paris, oĂč Meyerbeer, Gounod, Berlioz et Massenet crĂ©eront des oeuvres pour elle. ExilĂ©s Ă  Bade, entourĂ©s d’amis dont l’indĂ©fectible Tourgueniev, les Viardot reviennent Ă  Paris en 1870, oĂč Pauline continue Ă  enseigner, composer et tenir salon pour lancer Saint-SaĂ«ns ou FaurĂ©.

 

Moins connue que la Malibran, Pauline Viardot est une femme fascinante, extrĂȘmement cultivĂ©e et sociable. Sa correspondance avec de nombreux amis intimes le prouve : elle s’est pleinement investie dans le monde musical et littĂ©raire du XIXe siĂšcle. Pour le centenaire de sa mort en 1910, Patrick Barbier, musicologue et auteur de À l’opĂ©ra au temps de Balzac et Rossini (NB janvier 2004), offre une biographie Ă  la fois chronologique et thĂ©matique. Ouvrage trĂšs documentĂ©, fourmillant d’anecdotes, mais aussi de rĂ©pĂ©titions : difficile de rĂ©sumer une vie aussi remplie.