Ouvrez l’oeil !

Julian Barnes (Le fracas du temps, NB juillet-août 2016) est un amoureux éclairé de la peinture et son goût le porte vers le XIXe siècle français – des romantico-réalistes Géricault, Delacroix et Courbet aux nabis Vuillard, Redon et Valloton. Il privilégie Manet et Bonnard chez les impressionnistes, fait une incursion dans le XXe siècle avec Braque, Magritte ou Freud et risque un pas dans la production contemporaine avec les installations d’Oldenbourg ou les toiles de son ami Hodgkin. Ces dix-sept chroniques ont le charme d’une sélection qui se réfère aux seuls coups de coeur de leur auteur. Mêlant avec habileté biographies, évocations de tableaux, jugements de critiques et sensibilité personnelle, il aborde chaque artiste en cherchant ce qui le rend original et novateur. Brillants, variés, pimentés d’anecdotes et de références (littéraires et autres), ces textes sont accompagnés de reproductions en couleur et bénéficient de l’écriture enlevée et de l’humour savoureux du romancier anglais. Un régal. (L.K. et M.Bi.)