Open space

FERRIS Joshua

Dans une agence de publicitĂ©, Ă  Chicago, les projets deviennent rares et les licenciements commencent, atteignant brutalement des collaborateurs jusque-lĂ  heureux. L’atmosphĂšre change : l’ennui et l’angoisse rythment des journĂ©es creuses et des rĂ©unions plus ou moins utiles. Les rumeurs et les mĂ©disances alimentent la conversation autour de la machine Ă  cafĂ©. Une campagne sur le cancer s’enlise, montrant toutes les difficultĂ©s rencontrĂ©es dans le mĂ©tier crĂ©atif. Dans cette entreprise en faillite, entre dĂ©sarroi et incomprĂ©hension, entre solidaritĂ© et concurrence, certains s’accrochent, d’autres “pĂštent les plombs”.

 

L’ambiance vĂ©nĂ©neuse est trĂšs bien rendue. La psychologie des personnages est bien analysĂ©e, avec l’ambivalence des sentiments, le rĂȘve amĂ©ricain de confort et une superficialitĂ© affichĂ©e. Au dĂ©but, on entre dans le jeu de ce petit monde et s’amuse du regard ironique et bienveillant de l’auteur, dont c’est le premier roman. Puis on se perd dans des longueurs et des retours en arriĂšre avant une fin plus dramatique et plus enlevĂ©e qui remet chacun dans son rĂŽle.