Oiseaux de malheur (Les Croques ; 2)

MAZÉ LĂ©a

Enfants de croque-mort, invariablement moquĂ©s et blĂąmĂ©s, CĂ©line et Colin se dĂ©battent avec leur problĂšme identitaire. À nouveau renvoyĂ©s, ils occupent leur temps libre en se recentrant sur l’énigme des chiffres romains gravĂ©s sur les tombes. Enfreignant toutes les interdictions, ils pĂ©nĂštrent dans celle de la famille Harot et sont figĂ©s d’horreur par ce qu’ils trouvent : une statue cassĂ©e, des bijoux entassĂ©s, une montre et
 des traces sanguinolentes. C’est reparti pour les questions, les hypothĂšses et les soupçons
 tous azimuts.

 

LĂ©a MazĂ© joue du suspense avec succĂšs et exploite Ă  fond l’ambiance et le dĂ©cor funĂšbres de son intrigue. Il faut dire qu’un cimetiĂšre se prĂȘte particuliĂšrement bien aux mystĂšres, frissons et embrouilles. Couleurs ocre, gros plans en mode pause. De plus en plus isolĂ©s, le frĂšre et la sƓur sont plus solidaires que jamais. CĂ©line est la meneuse : c’est elle qui rĂ©flĂ©chit et rĂ©agit, souvent Ă  l’emporte-piĂšce. Colin, moins courageux et rebelle, se laisse faire, au final les deux se complĂštent : leur gĂ©mellitĂ© n’est pas pour rien dans leur complicitĂ©. La solution au troisiĂšme tome. (M.-F.L.-G.)