Niloufar

Amir et Kami, petits provinciaux iraniens, rêvent d’évasion et de pays lointains. Kami part seul à Téhéran, son ami se tourne vers la religion. Kami rencontre Babak, homosexuel trop gentil, madame Safoureh, vieille dame au passé mystérieux, et tombe amoureux d’une belle étudiante, Niloufar. Riche, moderne, provocatrice, féministe engagée, elle est pilote de course. Ils vivent leur amour dans le Téhéran souterrain, seul espace de liberté. Et puis Babak disparaît ; ce tendre univers commence à trembler.

« Pour être heureux vivons cachés » pourrait être le sous titre de ce roman sur la jeunesse d’un pays sous pression, thème cher à Ron Leshem (Beaufort, NB mai 2008). Face aux interdictions, aux tabous et à l’étouffement de l’esprit par la religion, les jeunes, menacés d’apathie, cherchent un sens à leur vie, dialoguant avec le monde à travers Internet ou avec les anciens dont la philosophie s’est bâtie sur une histoire tourmentée. Les personnages sont attachants dans leur quête de la vérité et leur envie de vivre et font imaginer le jour ou l’Iran s’éveillera.