Nature morte aux miettes de pain

QUINDLEN Anna

À soixante ans, la photographe Rebecca Winter a vu son succĂšs et sa notoriĂ©tĂ© diminuer, de mĂȘme que ses revenus
 Elle dĂ©cide, pour y remĂ©dier, de louer, pour un an, son bel appartement new-yorkais et de s’installer dans un petit cottage au loyer peu Ă©levĂ©, dans la campagne des environs. HĂ©las la maison s’avĂšre beaucoup moins confortable que prĂ©vu, et le climat hivernal lui rĂ©serve de mauvaises surprises. Heureusement l’amitiĂ© de plusieurs villageois et la sollicitude du couvreur-charpentier local, ornithologue Ă  ses heures, vont l’aider Ă  surmonter ses dĂ©boires.  Anna Quindlen (L’enfant sourira peut-ĂȘtre, NB janvier 2005), romanciĂšre amĂ©ricaine qui a, elle aussi, atteint la soixantaine, peint ici avec brio la vie dans un petit village et la difficultĂ© d’adaptation d’une citadine. Elle dĂ©crit bien les dĂ©sillusions d’une artiste vieillissante dont la renommĂ©e s’estompe, en proie Ă  des difficultĂ©s matĂ©rielles, Ă  la solitude, et crĂ©e des personnages touchants et vĂ©ridiques qu’on a peine Ă  quitter. Un roman tonique et chaleureux. (E.L. et A.-M.D.)