Mon témoignage devant le monde : histoire d’un État clandestin

KARSKI Jan

Août 1939-juillet 1943. Quatre années pendant lesquelles Jan Karski, Witold dans la clandestinité, développe en détail son début de la seconde guerre mondiale : débâcle sur un front éclaté, emprisonnements, évasion, résistance, tortures. Il décrit les organisations politique, administrative, militaire, sociale d’une Pologne occulte, ses liens avec la presse, les religions. « Last but not least », le grand résistant relate les horreurs vues personnellement dans le ghetto juif de Varsovie et dans un camp d’extermination, objet essentiel du roman à controverses de Yannick Haenel : Jan Karski (NB octobre 2009).

 

L’ouvrage initial écrit en anglais dès 1944 (The story of a Secrete State), traduit en français en 1948, a été republié en 2004. Sa dernière édition est complétée de copieuses notes enrichies, notamment par la mise au clair de fausses appellations dues à des raisons sécuritaires. Céline Gervais-Francelle, universitaire historienne, retrace l’historique de l’ouvrage dans une introduction bienvenue pour en préciser l’évolution. La narration parfois décousue alterne éléments fondamentaux dramatiques et anecdotes non dénuées d’humour. Elle dégage une bouleversante impression d’humanité, de créativité, de courage qui force l’admiration.