Merveilleux

Un fils vivant au Québec traverse l’océan pour venir au chevet de son père qui a fait un AVC. Commence alors une rééducation difficile qui restera incomplète : le père restera aphasique, c’est-à-dire qu’il a conservé ses capacités intellectuelles mais a perdu l’usage de la parole. Il lui reste à peine quelques mots… dont “Merveilleux”.

C’est un récit autobiographique à la fois grave, parfois dramatique, et aussi plein de vie et d’humour. Le dessin dans des teintes acidulées est très tonique et emmène le lecteur dans la lutte pour la vie et pas dans l’apitoiement.

Les liens distendus font que certaines personnes de la famille se connaissent peu ou pas. Cette épreuve va faire évoluer chaque personnage, resserrer des liens, en créer d’autres. L’auteur propose aussi une réflexion sur ce que signifie être adulte, et sur les circonstances de la vie qui amènent à devenir le parent de ses parents, lorsque ceux-ci perdent leur autonomie. Il partage aussi son expérience et ses réflexions sur la communication : communiquer autrement que par des mots, savoir dépasser les non-dits et les secrets de famille.

C’est un ouvrage qui peut résonner par rapport au vécu de ceux qui ont traversé de telles situations ou accompagner ceux qui les traversent.

(XB)