Mémoires de mon père

IKOR Olivier

Entré dans la postérité comme lauréat du prix Goncourt en 1955 pour Les eaux mêlées, Roger Ikor, né d’une famille de Juifs immigrés, connaît, après une longue période de captivité, une vie partagée entre l’enseignement, l’écriture et ses choix d’intellectuel engagé. Pour le faire redécouvrir, Olivier, qui refuse de n’être « que le fils de » (Les Quatre Journées d’Amerigo Vespucci, NB mars 2012), écrit un ouvrage à mi-chemin entre biographie et essai. Il mêle des moments de la vie de son père avec les personnages de ses romans, en soulignant que l’oeuvre paternelle est partagée entre réalité et fiction, avec des frontières mouvantes. Ce portrait manque parfois de hauteur ; les allers et retours incessants, sans chronologie, les nombreux extraits des livres de Roger Ikor nuisent à la clarté de l’ouvrage. À la fin de la lecture, on a le sentiment d’errer encore dans l’abondance de ses romans, chroniques et essais.