Mémoire algérienne : souvenirs de luttes et d’espérances.

ALLEG Henri

Henri Alleg, âgé de dix-huit ans, débarque en Algérie en 1939. Communiste, journaliste engagé, il devient directeur de l’influent journal de gauche « Alger Républicain », souvent saisi ou interdit. Dès le début de la guerre d’indépendance, il est menacé, doit se cacher, est arrêté et torturé. De la prison où il passe trois années, il parvient à faire sortir le manuscrit de La Question, publié en France en 1958, révélant l’usage de la torture par les militaires. Après la guerre il est ulcéré de voir le FLN au pouvoir interdire le parti communiste algérien et « Alger Républicain ». Il rejoint alors le PCF et reste attaché àa un marxisme sans concession.  Si l’exactitude des faits ne peut sans doute pas être contestée, ils sont rapportés et commentés par un militant inévitablement partial. L’histoire de la guerre d’Algérie ayant déjà fait l’objet de nombreux écrits, on retiendra plutôt les détails sur les lendemains tumultueux de l’indépendance, la défiance du FLN envers ses alliés communistes. Cet ouvrage intéressant, bouillant de passion et de véhémence, doit être lu avec un certain recul.