Mauvais Anges

KOUMANDARÈAS MÚnis

Entre 1945 et 1950, il a traversĂ© les tumultes de son adolescence, Ă  AthĂšnes. Une famille appartenant Ă  la bonne sociĂ©tĂ©, le lycĂ©e, les rencontres, au fĂ©minin comme au masculin, le cinĂ©ma, la musique : somme toute, une adolescence dorĂ©e. Entre beaux et mauvais quartiers, sa vie a croisĂ© tellement de monde
 Des annĂ©es plus tard, il raconte.   Personnage rĂ©current de dix nouvelles, il en dit l’ambiguĂŻtĂ© formelle entre roman et recueil, entre fiction et autobiographie Ă©galement. Le point de vue narratif est nourri de la vie d’un quartier, de la vie partagĂ©e des maĂźtres et de leurs domestiques dont le jeune homme absorbe comme un buvard la moindre pĂ©ripĂ©tie dramatique. Dans ce panorama pittoresque, il y aurait des mauvais anges ? Il serait facile de stigmatiser, en voyeur, les tentateurs, profiteurs et la violence pathĂ©tique qui orchestre leurs « jeux » adolescents. L’auteur prĂ©fĂšre s’attarder sur les fiĂšvres de son jeune Werther. Et que dire des silences, des cruautĂ©s adultes, des souffrances qu’on cache comme honteuses ? Que dire mĂȘme de l’Histoire du pays ? Aux hĂ©ritiers de l’Olympe et du Paradis, la contradiction est permise ! La nostalgie amusĂ©e ou fĂ©roce de ce monde comme il va est communicative. (C.B. et T.R.)