Maïmaï

SHIMAZAKI Aki

Lorsque Tarô, jeune homme sourd-muet, apprend le décès brutal de sa mère, il ne lui reste que Bachân, sa grand-mère, et Mina, la jeune fille qu’il fréquente. En rangeant les affaires de la défunte, puis en recevant les condoléances de quelques proches de sa mère, Tarô s’interroge sur son passé. Lorsque Hanako, son amie d’enfance, revient le voir, et que leur amour réciproque apparaît au grand jour, de multiples recoupements font apparaître l’histoire cachée de ses origines.   Aki Shimazaki livre avec Maïmaï le cinquième et dernier ouvrage de son cycle L’ombre du chardon. On y retrouve les personnages de Hôzuki (NB octobre 2016). Son écriture sensible et poétique aborde avec finesse le thème, récurrent dans son oeuvre, des secrets de famille profondément enfouis. Comme l’escargot (maïmaï en japonais) portant sa maison sur son dos, les personnages de l’histoire supportent le poids de lourdes contraintes sociales. Les dialogues, empreints de retenue, de politesse et de respect des conventions sociales, montrent une société japonaise lisse en apparence mais profondément dure, avec ses préjugés et son sectarisme social. Le suspense, savamment entretenu par de multiples indices et coïncidences, conduit à un dénouement un peu attendu. (A.-M.G. et C.-M.T.)