Maestro

BALAVOINE Cécile

Sensible, exclusive, à neuf ans Cécile vénère Mozart, son compagnon imaginaire. Elle échoue à devenir musicienne sans que sa dévotion faiblisse ; elle entend Mozart, le sent, lui parle, retourne à Salzbourg chaque année. Devenue journaliste spécialisée, elle interview un jour par téléphone un célèbre Maestro. Leur proximité affective, le culte mozartien, les sons de leurs voix enflamment leurs désirs. Cet échange oral se concrétise bientôt en rendez-vous ardents. Mais Cécile a déjà un amant, le Maestro une femme et des enfants.    Souvenirs d’enfance de Cécile, rendez-vous avec le Maestro, voyage avec l’amant qu’elle continue d’aimer, promenades dans Salzbourg, rencontres avec une amie, tout cela s’entrelace, construisant la personnalité de l’héroïne. Ces récits, leur style délicat donnent accès à son imaginaire, résonnant de sonates et de symphonies, irrigué par la correspondance et la vie de Mozart. En arrière-plan, des atmosphères, Salzbourg, New York, Paris. Les cent premières pages séduisent. Puis l’histoire se dilue, se banalise : silences désespérants et répétés du Maestro, retrouvailles de plus en plus embrasées, liaison qui trébuche, s’installe… Le charme de la lecture se brise. Dommage. Cécile Balavoine a enseigné à New York, écrit un guide de Salzbourg. Elle aborde ici le roman. Inégal, il révèle cependant une voix. (M.W. et M.Bo.)