Madeleine

STHERS Amanda

Madeleine, vieille fille de quarante ans, vit à Brest. Elle y mène une vie sans remous, partagée entre l’agence immobilière de monsieur Kerguikou et son appartement sans charme animé par les émissions de variétés de la télévision. Seul petit piquant dans cette vie morne : quelques aventures sexuelles sans lendemain. Un client de l’agence, Castellot, vient bouleverser ses habitudes. Cet homme marié et père de famille est moins à la recherche d’une maison que de souvenirs et d’émotions non vécues. Ses fantasmes sexuels et son silence heurtent les sentiments naissants de Madeleine. Il semble attaché à elle, mais pourquoi refuse-t-il alors de communiquer ? Abandonnant définitivement tout espoir d’amour partagé, l’héroïne sort de cette léthargie affective pour s’unir raisonnablement à un homme sans histoires.

 

L’auteure traduit dans un langage souvent poétique le temps interminable « qui fond, vaincu par les non-événements ». Ce cheminement avec Madeleine dans la vie de célibataire semble moins attachant et crédible que celui des héros de Chicken street (NB juillet 2005), mais les souffrances, les espérances et la résignation de cette femme sont émouvantes.