Dans les bras du Mékong

ARMAND Hélène

En 1945, Irène épouse en Bretagne un ami d’enfance, François, officier de marine, qui, début 1949, est envoyé en Indochine juste avant qu’Irène se découvre à nouveau enceinte. Deux mois après, le dragueur fluvial sur lequel il est embarqué saute sur une mine. Porté disparu, en fait prisonnier du Viet Minh, François est soumis à une « rééducation politique », passe dans l’autre camp et refait sa vie avec une autochtone. Ayant été reconnue veuve, Irène se remarie avec un autre ami d’enfance.

 

Ce premier roman d’une journaliste voyageuse suscite l’intérêt. Agréablement écrit, il évoque avec pertinence une France à peine sortie de la guerre et la vie d’une famille provinciale traditionnelle. Et surtout, il restitue fortement le climat psychologique traumatisant de la guerre d’Indochine, dans un affrontement entre deux causes s’estimant justes, mais laissant place aux doutes, aux questionnements, voire à de déchirants revirements.