Ma vie en dix-sept pieds

MAINARD Dominique

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Pour Gaspard, s’exprimer en haĂŻkus est devenu une habitude, la seule façon de raconter rapidement sa journĂ©e Ă  son frĂšre malade, de dire l’essentiel avant que les yeux de son interlocuteur, trop fatiguĂ©, ne se referment. Alors quand, au centre aĂ©rĂ©, on lui a demandĂ© quelle Ă©tait sa passion pour animer son propre atelier, la rĂ©ponse a fusĂ© automatiquement et il a proposĂ© ces courts poĂšmes japonais
 Sauf qu’il n’a pas vraiment envie de partager son secret d’autant plus que les autres n’y connaissent rien et ont dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  se moquer


Ce court roman met en avant la valeur des mots, le besoin de s’exprimer ; en arriĂšre-plan une vision un peu dĂ©sabusĂ©e des centres aĂ©rĂ©s, colonies et autres activitĂ©s proposĂ©es aux enfants pour les occuper, lieux d’apprentissage de la vie en communautĂ©, thĂ©Ăątre de petits conflits, d’amitiĂ© et de premiĂšres idylles. Si l’absence du pĂšre et le deuil du petit frĂšre sont bien Ă©voquĂ©s, le roman n’accroche pas rĂ©ellement le lecteur qui peine Ă  partager une expĂ©rience de centre aĂ©rĂ© peu crĂ©dible et une amourette qui n’apporte pas un grand intĂ©rĂȘt. Seule la technique du haĂŻku est originale, mais le prĂ©texte en reste quand mĂȘme un peu mince.