Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan

PEREZ Roland

Roland naît en 1963 à Paris dans une modeste famille juive d’origine marocaine. Grâce à ce petit dernier, bienvenu bien que non prévu, la famille s’est vu attribuer un grand appartement HLM Porte de Choisy, une conquête sociale. Or l’enfant a un pied-bot et l’assistante sociale harcèle Esther, la mère, pour qu’elle accepte de l’appareiller afin de l’inscrire à l’école. Mais Esther s’obstine à consulter orthopédistes réputés et modestes généralistes qui tous avouent leur impuissance. La carte postale d’un oncle de Casablanca change le destin de Roland qui, immobilisé pendant dix-huit longs mois, se délecte des disques de la génération Yéyé et de Sylvie Vartan…

Devenu avocat connu et reconnu, spécialiste du show Bizz, omniprésent dans tous les médias, Roland Perez raconte comment il a été couvé par une mère aussi étouffante que généreuse : caricature rassurante de la mère juive. Son hubris (intervention divine selon Esther qui ne cesse de prier pour la protection du Tout-Puissant) se concrétise rapidement grâce à des choix judicieux et le sens des affaires. L’auteur évoque sa famille juive débordante de vitalité, le tourbillon des amis et de la communauté, les rapports sociaux chaleureux, les circonstances qui déterminent son orientation vers le Barreau, son entrée à l’étude Leclere, la renommée et les drames. Ce récit plein de tendresse est mené à toute allure, se lit vite et laisse pourtant une trace profonde… (M.Bi. et A.C.)