Ma mère à toute allure

NAGASHIMA Yû

Deux nouvelles, après Barococo (NB mai 2009). « Le chien dans le side-car » : Kaoru a dix ans, un petit frère. C’est l’été, les vacances. Sa mère quitte, un temps, le foyer, remplacée, sans explication, par la jeune maîtresse de son père, Yoko, qui entoure d’une affection complice ces deux enfants livrés à eux-mêmes, la fillette, en particulier… « Ma mère à toute allure » : Makoto, lui, vit seul avec sa mère, divorcée, débordée de travail et en quête d’un improbable nouveau compagnon. Makoto vibre, en silence, aux péripéties de cette vie qui éclaboussent son univers d’écolier…

 

Une écriture sobre, sans émotion, pour décrire, à partir de détails précis et du point de vue de l’enfant, la difficulté de vivre dans le Japon des années soixante-dix. Problèmes économiques, familles bancales, adultes défaillants et enfants délaissés, telle est la toile de fond de ces deux nouvelles. Ces deux textes qu’unit une même inspiration évitent, en dépit du sujet, la noirceur et le larmoiement. Les personnages touchent par leur énergie, leur amour de la vie, l’affection pudique qui les unit… malgré tout.