L’Uruguayenne

MAIRAL Pedro

Lucas, Argentin quadragénaire, voudrait vivre de sa plume mais c’est son épouse qui subvient à leurs besoins et ceux de Maiko, leur jeune garçon. Son orgueil en souffre. Criblé de dettes, il reçoit enfin une commande. Il organise un virement en Uruguay, pays frontalier, pour obtenir un meilleur taux de change. L’occasion pour lui d’y retrouver la belle Uruguayenne rencontrée par hasard lors d’un festival littéraire.   Pedro Mairal, romancier argentin (Salvatierra, NB septembre 2011), scénariste et poète, raconte cette journée particulière, censée tout arranger, en un monologue que le narrateur adresse à sa femme, dans un style inventif, poétique et drôle, d’une autodérision séduisante. En route, il gamberge sur l’infidélité de son épouse, le manque d’argent qui complique tout, la passion qui s’use. L’attente du rendez-vous le survolte : comment l’organiser, séduire la belle ? Hélas ! Leur demi-journée de retrouvailles est explosive et grande la catastrophe que l’on sentait venir… Sur les ruines du passé, le narrateur assagi s’organise une nouvelle vie, pas si mauvaise. Ce roman actuel, court et concis, moins léger qu’il paraît, explore la vie conjugale, la paternité, la créativité littéraire et promène dans Montevideo et Buenos Aires. (M.-P.R. et M.W.)