Lisa et l’oiseau de sang

KA Olivier

Après avoir trouvé une photo déconcertante de Lisa demie nue entourée de flammes, Pierre, son père, est très inquiet : est-elle manipulée par un individu louche ou une secte satanique ? Difficile de discuter avec sa fille, intelligente, raisonnable, mais si secrète et réservée depuis quelques temps. L’inquiétude devient angoisse  lorsque Lisa est attaquée dans sa chambre par un oiseau rouge, d’une espèce inconnue, qui lui inflige au visage une profonde blessure qui refuse de cicatriser.

L’auteur a choisi un angle original pour aborder le thème des difficultés de l’adolescence. Le duo père/fille fonctionne bien ; le désarroi de l’adulte dépassé par les événements, son impuissance à obtenir un dialogue en découvrant un autre aspect de la personnalité de sa fille, ses automutilations et ses fréquentations douteuses, sont convaincants. Le mystère vire au thriller fantastique avec la multiplication d’attaques d’oiseaux rouges : hallucinations, phénomènes surnaturels. L’aspect irréel, extravagant, fantaisiste de l’intrigue oscillant entre humour et horreur perd de son attrait avec la référence à un mythe de la culture japonaise et la venue du savant-médium qui, pour canaliser et rééquilibrer les forces obscures de l’adolescente, se lance dans une séance d’exorcisme dont le dénouement laisse un peu perplexe.