L’Instinct de la tueuse

GRUNDMANN Pierre

Comme dans Surfeuses Paradise (NB mars 2005), l’action se dĂ©roule Ă  Melbourne, dont l’Open de tennis suscite d’immenses convoitises. Vieux routier dĂ©sabusĂ© du reportage sportif, P.H. Thomas veut augmenter sa notoriĂ©tĂ© en interviewant une ravissante joueuse, entraĂźnĂ©e intensivement par une mĂšre despotique et ambitieuse. Étoile montante des jeunes, elle n’a pas, semble-t-il, l’instinct de tueuse nĂ©cessaire pour vaincre ses rivales. RĂŽdent autour d’eux quatre malfrats qui ambitionnent de braquer la caisse lors des quarts de finales. Le plus jeune d’entre eux, hypernerveux, est raide dingue amoureux de la tenniswoman.

 

La peinture du monde impitoyable de la haute compĂ©tition est assez convaincante, avec ses descriptions dĂ©taillĂ©es de l’organisation des matches et des relations entre joueurs. De mĂȘme de la prĂ©paration du braquage. La narration est trĂ©pidante, en staccato. La psychologie est simple, les dialogues sont nerveux, vulgaires entre les voyous. Si l’apocalypse finale est expĂ©diĂ©e, le suspense court tout au long des pages qui y mĂšnent.