L’inconfort des ordures

SIGAUD Dominique

Au petit matin, lors de leur tournĂ©e quotidienne dans Paris, deux Ă©boueurs dĂ©couvrent dans une benne le corps nu, sans traces, d’une trĂšs belle jeune femme. ConfiĂ©e au commissaire RĂ©gine Partouche, l’enquĂȘte sur la mort de l’“escort girl” Justine Blanche dĂ©marre
 Cependant l’énigme de ce cadavre est la derniĂšre que ce commissaire s’est promis d’élucider aprĂšs vingt ans de service. ParallĂšlement Ă  l’enquĂȘte officielle qui l’entraĂźne Ă  fouiller dans les turpitudes lovĂ©es au coeur de certaines sphĂšres d’influence, Partouche mĂšne une enquĂȘte personnelle sur sa propre histoire : Alger en 1961, les attentats, la mort si proche, la fuite, le non-retour. Dans un style rythmĂ©, fait de phrases souvent courtes, de dialogues incisifs et d’images crĂ»ment rĂ©alistes, entre Justine Blanche et Alger la blanche, la narratrice poursuit-elle une interrogation ? un interrogatoire ? Sur les mĂ©canismes du mal, une rĂ©flexion dĂ©jĂ  prĂ©sente dans The dark side of the moon (NB aoĂ»t-septembree 2004).