Conte d’exploitation

SIGAUD Dominique

MalgrĂ© la dislocation de son Ă©quipe par un nouveau directeur adepte de formes de management modernes, Partouche mĂšne de front deux enquĂȘtes. L’une la conduit en Allemagne dans les milieux nĂ©o-nazis sur les traces de l’assassin d’une femme peintre. L’autre, dont elle n’est pas officiellement chargĂ©e, le meurtre d’un travesti, rĂ©pĂ©tition d’une de ses prĂ©cĂ©dentes affaires – L’Inconfort des ordures (NB mars 2007) – la conduit jusqu’à un lupanar frĂ©quentĂ© par le gratin politique et
 policier : amis et collĂšgues lui dĂ©conseillent d’aller plus loin. D’autant que son supĂ©rieur semble fort irritĂ© par cette intrusion.

 

CampĂ©e droit dans ses bottes, son intĂ©gritĂ© et ses idĂ©es humanistes, l’hĂ©roĂŻne indignĂ©e par la corruption du pouvoir politique en place s’acharne Ă  vouloir faire Ă©clater la vĂ©ritĂ©. On reconnaĂźt bien lĂ  l’engagement de Dominique Sigaud dont les livres sont marquĂ©s par des convictions fortes et une Ă©criture dynamique et vigoureuse. Elle n’en nĂ©glige pas pour autant l’aspect psychologique de son personnage, titillĂ© par l’approche de la cinquantaine, dont la nostalgie, les regrets et le besoin d’affection, distillĂ©s au fil de l’histoire, imprĂšgnent les pages. On partage le dilemme de la policiĂšre au point que le dĂ©nouement “en queue de poisson” dĂ©concerte un peu. Est-ce une fin fondamentalement pessimiste ou laisse-t-elle prĂ©sager une suite ?EN LIBRAIRIE EN FÉVRIER 2011.