L’incluse

Milan est violoniste à Londres. Un soir, il croit devenir fou en percevant dans le bas de son dos des frappes correspondant aux notes d’une symphonie de Beethoven… Le corps médical décèle la présence d’un jumeau parasite qui ne se serait pas développé. Milan fait tout pour entrer en communication avec celle qu’il croit être sa soeur, au détriment de sa vie sentimentale. Artiste chorégraphe, Billie Cowie propose des performances fantaisistes et imaginatives. On retrouve ce trait dans ce premier roman empreint d’une certaine douceur et baignant dans une atmosphère irréelle. Kafkaïen, mais sans le talent du célèbre Pragois, ce livre, même s’il tisse assez joliment la relation fraternelle, échoue à rendre excitante ou drôle une intrigue qui aurait pu l’être. Le style est simple et la forme légère mais, pour soutenir cette histoire invraisemblable, les dialogues restent pauvres, et le lecteur a toutes les peines du monde à ne pas s’agacer des progrès de communication fulgurants de cette troublante jumelle.