L’horizon

Jean Bosmans note sur un carnet de moleskine des épisodes de sa jeunesse. Mais à l’évocation d’un nom, des souvenirs d’il y a quarante ans affluent. Il est libraire quand il rencontre Margaret Le Coz, jeune femme inquiète dont la vie s’auréole de mystère. Tous deux partagent le fait d’être traqués, lui par une drôle de mère, elle par un homme dont on ne connaîtra pas les mobiles. Ils ont différents employeurs jusqu’au jour où la jeune femme disparaît à tout jamais. Arpentant Paris, Bosmans avance dans le souvenir et croise certains fantômes du passé.

Une intrigue ténue, une nostalgie cotonneuse, une intranquillité sourde, Paris… Un Modiano pur jus (Dans le café de la jeunesse perdue, NB novembre 2007) dont la petite musique intimiste a le chic pour dispenser des mélancolies anciennes, celles réveillées par ce qui aurait pu être et qui n’a pas été.