Laëzza.

DIB Mohammed

 

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Comme dans d’autres ouvrages de Mohammed Dib (L’arbre à dires, N.B. jan. 1999), trois parties très diverses composent ce livre publié à titre posthume. Dans la première, deux nouvelles, elles aussi d’inspirations très différentes : « Laëzza » est une Parisienne, top model, ultramoderne, qui drague dans une soirée un inconnu avec lequel elle vit un amour intense pendant quelques jours. « El condor pasa », au contraire, se situe en Algérie et rend compte des moeurs et des mentalités du pays. La seconde partie est une sorte de testament spirituel de l’auteur : en quatre-vingt-dix paragraphes courts, il expose ses opinions sur la musique, la poésie, la littérature, la politique internationale, l’Algérie, l’immigration… et une multitude de sujets d’actualité. Enfin, la troisième partie rapporte trois souvenirs d’enfance de l’auteur à Tlemcen.

 

On retrouve le style ample et coloré de Mohammed Dib et surtout la richesse de sa pensée abordant avec la lucidité d’un octogénaire des sujets actuels et philosophiques dans la partie centrale du livre, de loin la plus intéressante.