L’homme qui aimait ma femme

GREGGIO Simonetta

Étudiants Ă  Paris en 1965, deux frĂšres aussi sĂ©duisants que brillants rencontrent deux soeurs, elles aussi fort attirantes. L’aĂźnĂ© conquiert toutes les femmes tout en s’attachant durablement aux deux jeunes filles. Le cadet, bientĂŽt normalien, aime l’une d’entre elles d’un amour unique mais celle-ci finit par Ă©pouser l’aĂźnĂ© qui la fascine. À la complication des situations et des sentiments s’ajoute un lien fraternel indĂ©fectible. Les destins se dĂ©roulent sur une trentaine d’annĂ©es, traversĂ©s par des Ă©vĂ©nements exceptionnels : un accident mortel, un autre presque mortel, une rĂ©ussite financiĂšre prodigieuse, une disparition (un meurtre ?), des trahisons sans compter, un suicide… Trois des personnages disent Ă  tour de rĂŽle leurs parcelles de vĂ©ritĂ©, relayĂ©s par une narratrice peu convaincante, amie de l’aĂźnĂ©. L’intellect aiguisĂ© et la culture des deux frĂšres favorisent les diversions politico-philosophiques, les allusions et citations littĂ©raires. Les psychologies sont explorĂ©es avec adresse, l’écriture est dĂ©liĂ©e. Cependant le vernis intellectuel recouvre une pensĂ©e conventionnelle, les personnages excessifs, longuement Ă©laborĂ©s, ne parviennent pas Ă  susciter l’adhĂ©sion, l’accumulation de pĂ©ripĂ©ties gĂ©nĂšre l’incrĂ©dulitĂ© et tout cela conduit aux approches de l’ennui.