Les soeurs Brelan

Elles forment un joli brelan de soeurs. Vingt et un, dix-sept, quatorze ans, les yeux gris, et nées le même jour. Désormais orphelines, elles s’entendent à merveille pour écarter d’hypocrites tutelles familiales : l’aînée aura en charge les plus jeunes. Dans la grande maison construite par un père architecte, les années passent. Le brelan se disperse : la maladie, le mariage, le fol amour de la cadette, utopiste invétérée, pour un assassin violeur… Mais ce n’est que pour mieux se retrouver.

François Vallejo déroule ici un joli roman, des années 1952 à la chute du mur de Berlin. La trame familiale se construit autour des trois personnalités opportunément très différentes – pas toujours plausibles, mais qu’importe ; la dangereuse passion de la petite dernière introduit à point quelques frissons, jusqu’à ce que la complicité fraternelle triomphe des aléas de la vie. En somme, une lecture agréable pour sa forme classique comme pour son fond réconfortant.