L’éternité mais sans moi

RICHTER Jutta, BERNER Rotraut Susanne

Christine est traitée d’insoumise par l’instituteur, mais ça ne la gêne pas, elle veut être insoumise à cent pour cent, comme la vieille chatte des rues avec laquelle elle entretient une vraie relation : toutes deux se croient éternelles… On sait bien que les chats ont sept vies ! La chatte qui attend chaque jour Christine, couchée sur le muret d’un jardin, sur le chemin de l’école, est un peu philosophe et répond aux questions très sérieuses que se pose l’enfant, mieux que ses parents, comme un maître à penser. Christine se risquera à une escapade nocturne avec la chatte, pour une chasse à la souris…

Entre rêve et réalité, la petite fille réfléchit beaucoup et se construit. Le récit garde une part d’étrangeté, avec quelques expressions désuètes et l’épisode de catéchisme sur le péché originel. Mais l’écriture de Jutta Richter fait référence aux odeurs, au jour et à la nuit, au vide de certaines pièces, un univers que les enfants imaginatifs connaissent bien. Les illustrations de Rotraut Susanne Berner en accentuent la part de fantastique.

P.C. et J.P.