Les vieilles

GAUTIER Pascale

Un climat de rĂȘve ! Trois cent soixante-cinq jours de soleil par an ! C’est ce qui a attirĂ© au Trou, coquette prĂ©fecture, des vieilles dames de la France entiĂšre
 Elles font l’objet de portraits prĂ©cis, intimistes et faussement innocents ; on les voit arriver, donner un pot de bienvenue, aimer des chats qui passent de maison en maison, regarder la toute-puissante tĂ©lĂ©vision, subir la peur, la solitude, vivre de regrets
 On assiste Ă  l’invasion de la surditĂ©, Ă  la perte des repĂšres quotidiens, aux disputes, sous un ciel superbe. Le monde est en dĂ©clin, seul le crĂ©matorium fonctionne Ă  plein gaz, et la description, peu Ă  peu, d’humoristique passe Ă  l’apocalypse ; les rĂ©pĂ©titions disent les troubles mentaux, le rĂ©trĂ©cissement de la conscience, l’étroitesse des vues
 seules sont Ă©pargnĂ©es quelques femmes au coeur tendre. Pascale Gautier, dont la fantaisie et l’esprit satirique sont connus (Fol accĂšs de gaĂźtĂ©, NB mai 2006), immerge ses lecteurs dans le monde de vide mental et de la mort inĂ©luctable. À lire au second degrĂ©, si l’on veut rire.