Les ventres jaunes

ANGLADE Jean

Jean Anglade a beaucoup écrit : biographies (Pascal, Les Frères Montgolfier), poésie, essais, humour noir, romans de terroir. Cette histoire de « ventres jaunes », il la connaît bien, étant né à Thiers, la capitale du couteau. Couchés sur leur meule de grès pour émoudre les lames, les hommes étaient recouverts progressivement d’une substance jaune, mélange de poussière de la meule et de limaille. De 1883 à 1911, à travers la famille Pitelet, l’auteur fait revivre la coutellerie à une époque où les ouvriers indépendants, durs au travail et soumis à la concurrence, à la pression des marchands et aux exigences d’un marché en pleine mutation, aimaient rire, blaguer et se fichaient un peu des lois de la République. L’électricité, le train, mais aussi le socialisme, les syndicats et la laïcité : ils ont vu bien des changements et des espoirs de vie meilleure.

 

En une savoureuse verve teintée d’humour où s’immisce le patois, l’auteur raconte un autre temps. Ce récit, déjà publié en 1979, a le mérite de rappeler la renommée mondiale de la région coutelière et du laguiole.