Les Trompettes de la destruction (Chevalier des sables ; 2)

Dans l’antre de Jéricho Sigismond, le valeureux trouillard s’éveille sur un tas d’or mais n’a guère le temps de fantasmer. Pendant qu’un vieil ermite de 2000 ans le met au parfum, en haut, sur les toits, une rencontre s’organise avec le colosse au bras tentaculaire, tandis qu’en bas le hideux Renaud de Chatellerault harangue les archers de son armée en déroute. Ousman est blessé à mort, Nérim tenaillé par la soif de le venger, et la jolie Esme touchée en plein coeur reçoit assistance du colosse ému. Et Sigismond au milieu de tout cela? Fin du diptyque. Jéricho est l’épicentre de l’action. L’épisode des trompettes est biblique, Yahvé et Josué aussi, l’ermite beaucoup moins et le reste pas du tout. Introduction inspirée, donc, pour le second et dernier round de ces chevaleresques et colossales rivalités loufoques et épiques. Les traits de visage, de plus en plus  cisaillés, frisent parfois le grotesque. La bagarre fait rage, les flèches font plus ou moins mouche, et dans ce monde de brutes il y en a même qui manquent de mourir d’amour. Deux tomes c’est bon et ça suffit! (M.-F.L.-G.)