Les Tendres plaintes

Sans préméditation Ruriko a fui les infidélités de son mari. Quelques vêtements, son nécessaire de travail, plumes, encres, papiers, jetés dans un sac elle quitte Tokyo et part se réfugier à la montagne dans le chalet de son enfance. Un soir d’orage elle fait la connaissance de Kaoru, l’assistante d’un pianiste devenu facteur de clavecin dont l’atelier est proche. Une amitié va naître entre les trois personnages, dans un chassé-croisé d’émotions musicales et amoureuses.  Écrit en 1996, ce roman a la même délicatesse et subtilité d’écriture que Cristallisation secrète (NB janvier 2010). Par la magie de ses mots Yoko Ogawa donne à ses personnages une tonalite toute en sensibilité. Elle laisse apparaître la fragilité de Ruriko, perdue entre un mariage raté et un amour impossible et l’harmonie qui règne entre l’artisan et son apprentie, au clavecin comme à l’atelier, lorsqu’ils assemblent les pièces de l’instrument. Un roman où les sons, les solitudes, les silences et la nature se mêlent avec profondeur et plénitude.